
24 Janvier 2019 – 24 Janvier 2023 : Félix Tshisekedi consomme 4 ans de son quinquennat pour un bilan tantôt négatif et positif
janvier 24, 2023
C’était un certain lundi 24 janvier 2019 comme ce mardi 24 janvier 2023, que Félix Tshisekedi avait été officiellement investi comme cinquième Président de la République démocratique du Congo, lors d’une première passation de pouvoir civilisée de l’histoire du pays, avec son prédécesseur, Joseph Kabila; qui en dépit des accusations portées à sa charge à tort et à raison, avait organisé les premières élections sans appui extérieur et accepter de devenir pour sa famille politique, “le père de la démocratie congolaise”.
4 ans jour pour jour depuis, Félix Tshisekedi est devant ses multiples promesses faites au peuple congolais lors de son accession au pouvoir. Les statistiques pour certains font de lui, un meilleur président que la RDC n’ait jamais connu, de par ses actions réalisées en quelques temps sur le plan diplomatique, économique, social et sécuritaire.
Fils biologique du feu Étienne Tshisekedi wa Mulumba, grâce à qui, il a été porté en triomphe pour succéder à Joseph Kabila, Tshisekedi fils met tout un tas des projets à réaliser en faveur des congolais, qui attendaient beaucoup de lui, sous le slogan, “Peuple d’abord”.
Il va du projet du Port en eaux profondes de Banana au Barrage Inga 3 en passant par le pont Route-Rails Kinshasa-Brazzaville, la construction des chemins de fer Kinshasa-Ilebo, l’agrandissement de l’aéroport de N’djili ou encore le port sec de Kasumbalesa non sans compter la réhabilitation de la RN1 (Route nationale numéro 1).
Tous ces grands chantiers laissés par son prédécesseur Joseph Kabila, sont restés intactes malgré sa bonne volonté de faire mieux.
Félix Tshisekedi débute son pouvoir par matérialiser la gratuité de l’enseignement primaire, conformément à la constitution du pays. Elle devient effective pour toutes les écoles publiques, malgré tous les dérapages qui y sont constatés jusqu’à ce jour, avec notamment le manque des prises en charge des enseignants NU, ce qui est à la base de grèves répétées et les frais de fonctionnement des écoles.
Par la suite, il met en place un méga programme d’urgence de ses 100 premiers, qui au fil du temps sera un fiasco et connaîtra une saga judiciaire avec l’arrestation et la condamnation de son ancien directeur de cabinet Vital Kamerhe, qui aurait détourné plus de 50 millions USD affectés aux différents projets de ce grand programme, parmi lesquels, la construction des sauts des moutons à Kinshasa, la construction des écoles, hôpitaux, réhabilitation des routes et tant bien d’autres sur l’ensemble du territoire national.
En matière de développement des infrastructures, Félix Tshisekedi annonce lors de son discours à la nation fin 2021 le lancement en 2022 des plusieurs projets, dont
1. La construction du Port en eau profonde de Banana ;
2. Le bitumage de la Route Kasomeno, en RDC – Mwenda, en Zambie, longue de 270 kms;
3. Le bitumage de 30 km de Voirie dans la Ville de Bukavu et celui de 100 km du tronçon Bukavu – Goma ;
4. Le bitumage de 748 km du tronçon Beni – Komanda – Niania –Kisangani ;
5. La réhabilitation de 80 km du tronçon Kasindi – Beni ;
6. La réhabilitation de 54 km du tronçon Beni-Butembo ;
7. La réhabilitation de 89 km du tronçon Bunagana – Rutshuru – Goma ;
8. La mise en service du bac pour la traversée entre Zongo et Bangui (RCA) ;
9. Le bitumage de la route Kalamba Mbuji – Kananga – Mbuji Mayi.
A ce jour, rien de concret n’est réalisé alors que l’année 2022 s’est achevée sous des vives tensions dans la partie Est avec la réapparition des rebelles du M23, qui contrôlent plusieurs localités depuis juin 2022, dont la cité stratégique et frontalière de Bunagana dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
Un autre scandale est celui du projet Tshilejelu, dont le contrat pour l’espace Kasaï venaient d’être résilié entre l’OVD et la société CREC 7. Dans l’exécution de celui-ci, plusieurs autres millions USD seraient détournés par l’entourage de Félix Tshisekedi, ce qui a d’ailleurs occasionné le remaniement de tout son cabinet, remerciant son conseille spécial en charge des infrastructures, Alexis Kayembe, qui a été pointé du doigt dans ce debacle de Tshilejelu.
L’opposition congolaise qualifie la gestion de Félix Tshisekedi d’une gestion boiteuse et chaotique, au regard d’après elle, des indicateurs présentés sur tous les secteurs de la vie, par exemple en économie avec la dépréciation monétaire ayant conduit à la hausse vertigineuse des produits des premières nécessités, le climat politique saturé avec les discours de haïne et séparatiste, la corruption et détournement des deniers publics, l’insécurité grandissante dans la partie et de tous les autres maux qui rongent la population congolaise.
Elle ne jure alors que sur son départ en 2024 à l’issue des scrutins prévus en décembre 2023, même si elle l’accuse d’avoir déjà planifié un push électoral, car la CENI et la Cour constitutionnelle étant déjà acquises à sa cause.
Tshisekedi par contre et tous ses collaborateurs restent rassurer de leur victoire, car ayant un bilan élogieux à présenter à la population au moment venu.
Ivan Honoré Mudiangombé