Les statistiques des électeurs enrôlés rendues publiques par la commission électorale nationale indépendante (CENI) au cours de cette semaine ne rencontrent pas la réalité sur terrain, dénonce la coalition Lamuka.
D’après Jean Félix Senga, du département des élections au sein de Lamuka, les chiffres donnés par la centrale électorale sont d’un caractère de tricherie comme en 2018 avec Corneille Nangaa.
Pour lui, la CENI ne peut pas passer de 30 à 65 % dans un temps record au regard de plusieurs disfonctionnements constatés dans le déroulement des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs dans différents centres d’inscription.
“Le nombre de centres qu’ils ont retenu dans leur cartographie, ce ne sont pas ces centres là qui sont opérationnels. Ils ont amené des machines qui n’arrivent pas à enregistrer rapidement, il y a des machines qui ne peuvent enregistrer au-delà de 1200 cartes. Nous ne pouvons pas comprendre pendant les 30 premiers jours, ils n’ont pu enrôlé que 37 % et subitement quand ils ajoutent 25 jours, ils n’ont pas encore réalisé, on passe de 30 à 75 %.”, fait-il remarquer.
Et d’ajouter
“Nous n’arrivons pas à comprendre ces chiffres, nous avons l’impression que nos amis sont entrain de fabriquer le chiffre comme l’avait fait Nangaa en 2018 avec les résultats de la présidentielle, nous nous disons que ce n’est pas la bonne chose.”
Jean Félix Senga indique par ailleurs que la CENI n’est pas une propriété privée de Denis Kadima, mais plutôt une institution censée travailler pour la tenue des bonnes élections afin que le pays soit mis sur les rails au lieu qu’il continue à patauger et tâtonner.
Il faut signaler que la CENI a indiqué avoir déjà enrôlé pour la première aire opérationnelle qui comprend 10 provinces, un total de 12.030.407 sur les 18.694.542 attendus soit 64,35% et pour la deuxième aire opérationnelle sur les 9 provinces et trois pays pilotes dont la France, la Belgique et l’Afrique, un total de 1.244.794 sur les 15.381.709 soit 8%.
Ivan Honoré Mudiangombé