Dossier contrat chinois : L’igf joue et perd ( Tribune)

Aussitôt que l’igf a publié son rapport tendancieux que l’ambassade de la Chine a réagi dans un ton laconique. “Nous avons appris avec stupéfaction la publication du rapport sur le contrat chinois par l’inspection générale des finances (IGF) de la République Démocratique du Congo. Et d’ajouter : Nous avons le regret de constater que le rapport, DONT LE CONTENU EST PLEIN DE PRÉJUGÉS, ne correspond pas à la réalité, NE PEUT PAS ÊTRE CONSIDÉRÉ COMME CRÉDIBLE et n’a pas de valeur constructive“

C’est un diplomate qui a rédigé un communiqué qui reprend ces termes. Les esprits avertis peuvent déceler le dévolu qui est jeté sur l’igf et son inspecteur en chef par l’ambassade de la Chine.

Les incohérences d’un rapport fourre-tout

La première chose à relever ici est le manque de lisibilité sur le destinataire d’un tel rapport. Qui est visé par l’igf ? Les entreprises chinoises ? L’Etat chinois ? L’Etat congolais ou les individus qu’elle veut utiliser comme un fond de commerce pour créer la diversion sur l’absence du bilan de Fatshi ?

Dans la même lancée que l’igf, Patrick MUYAYA, ministre du gouvernement en charge de la communication, fait cette déclaration : Il ne faut pas considérer qu’on veut brimer les chinois…. Qui s’excuse, s’accuse, dit la vieille maxime. En quoi le gouvernement serait concerné par un rapport de l’igf à ce stade ? Le NOUS de Muyaya ne peut-il pas être compris comme une collusion entre le gouvernement et l’igf ?

De leur côté, les affidés de l’igf, parmi lesquels on compte les talibans, parlent du détournement. Est-ce une preuve d’ignorance inqualifiable ou font-ils partie de la machine savamment implantée pour des fins inavouées ?

Quand l’igf tacle la Sicomines, la stigmatisant, alors qu’elle est une société du droit congolais d’économie mixte, il y a à se demander s’ils ont réellement eu le temps de bien peaufiner leur dossier. D’ailleurs, il est important de relever qu’un Tshisekedi, fils du président de la république, siège dans le conseil d’administration de cette société. L’ignorance est la nuit de l’esprit, et cette nuit n’a ni lune ni étoiles, dit un adage chinois. L’igf doit récupérer sa boussole pour sortir d’une zone sombre. Sa crédibilité est vivement entachée…

1. Le dossier sous examen est un montage financier fait à un moment où la RDC était la paria sur la place des finances internationales. Le pays était engagé à l’initiative PPTE et n’était pas solvable. C’est un élément important à signaler pour calmer certaines ardeurs. Si le régime tshilijelu était confronté à cette situation à l’époque des faits, l’économie congolaise n’allait jamais connaître le démarrage. Jouir d’un système dont on manque visiblement les compétence de le faire donne quelques fois des ailes. Qu’ils exploitent bien leur chance !
2. La RDC n’est pas à vendre aux américains. Fatshi qui a échoué d’attirer un seul investisseur américain pendant tout son mandat, trouvera-t-il une voie de sortie par Jules ALINGETE ? La déclaration (suspecte) de Patrick MUYAYA évoquée ci-dessus est une bonne référence à ce sujet. Mais c’est sans compter que la RDC n’est pas à vendre.
3. Utiliser un faux dossier comme un élément de chantage pour des intérêts politiciens mesquins, c’est faire preuve d’une mauvaise foi inouïe. . Pourquoi ne pas dire ouvertement ses intentions ? L’igf est pourtant attendue ailleurs…

Le vol de la décote des pétroliers (dossier 15 millions des dollars et compagnies), le dossier 100 jours dont les fonds détournés manquent de coupables jusqu à ce jour, le RAM et divers cas de détournements des deniers publics constituent des vrais dossiers qui devraient l’intéresser, mais au lieu de cela, elle préfère danser du tango dans la piste des affaires inutiles. C’est bien dommage.

Pour ce qui est des chiffres, Excellence Moïse EKANGA sur TOP CONGO a parlé des chiffres certifiés, contredisant ceux inventés par l’igf.

Sur le volet des infrastructures, la confusion que l’on observé chez l’igf dans l’interprétation des chiffres est une honte. Toutefois, l’ACGT a été invitée au débat. Nous sommes en attente de ses révélations, avant d’exposer notre compréhension des choses.

Il faut le dire très clairement à toutes fins utiles : la complicité du Raïs avec son peuple fait peur. Partout où il passe, les congolais lui demandent avec insistance de revenir à la commande du pays. Ce n’est pas en s’attaquant aux chinois que l’on va séduire les américains. Peine perdue

L’archange Papy TAMBA,
Le Papy le plus célèbre de la RDC