RDC : Les conflits communautaires de Kwamouth ont conduit 300 personnes à la mort depuis juin 2022, annonce Human Rights Watch (HRW)

Human Rights Watch (HRW), organisation internationale spécialisée dans la défense des droits de l’homme, a rendu public ce jeudi 30 mars, son rapport sur les atrocités commises dans le territoire de Kwamouth à Maï-Ndombe dans les conflits communautaires entre Teke et Yaka.

D’après ce rapport, 300 personnes ont été tuées par balles, par machettes, fusillades et autres entre la période allant de juin 2022 à mars 2023, dans cette partie du Maï-ndombe.

Ces chiffres ont été enregistrés à l’issue des différentes missions de recherche effectuées dans les villes de Bandundu et Maluku.

Selon son rapport, plusieurs autres actes ont été commis par certains villageois et éléments de forces de l’ordre et de sécurité contre les populations, parmi lesquels, les exactions, les violences physiques et sexuelles.

Cette organisation révèle que depuis le début des atrocités, plus de 5000 personnes se sont déplacées de leurs lieux de résidence pour trouver refuse ailleurs, notamment à Bandundu-ville et à Kinshasa.

«Les autorités congolaises devraient prendre d’urgence les mesures nécessaires pour protéger les civils dans l’ouest du pays contre de nouvelles attaques et faire respecter l’état de droit. Il est crucial de traduire en justice les responsables des violences meurtrières à Kwamouth et de répondre aux griefs sous-jacents », a déclaré Thomas Fessy, chercheur senior sur la République démocratique du Congo à Human Rights Watch.

De ce fait, les autorités congolaises ont été confiées à diligenter une enquête sérieuse pour que tous les acteurs de ces crimes soient arrêtés et déférés devant les instances judiciaires compétentes.

Ivan Honoré Mudiangombé