Bahati Lukwebo sur les prochaines élections : «Sauvons d’abord le pays. Si demain, nous n’avons plus le pays, vous serez ministre, député, sénateur ou président de quel pays ?»

“Sauvons d’abord le pays. Vous voulez diriger quoi, vous voulez diriger qui demain ? Si demain, nous n’avons plus le pays”, a déclaré Modeste Bahati, speaker de la chambre haute du parlement congolais.

C’est par ces mots que le Président du Sénat congolais, a interpellé la classe politique du pays qui s’affole sur les élections de 2023 pendant que le complot de balkanisation n’est plus un secret. C’était ce lundi 17 avril durant la plénière.


“Le complot ce n’est plus un secret. C’est connu. Mais maintenant il faut agir. Pour agir, nous devons tous être comme un seul homme. Et pour le faire, il va falloir mettre de côté les sentiments, les questions politiciennes, de repositionnement politique et tout ça” fait savoir Bahati Lukwebo.

Bien plus, Modeste Bahati Lukwebo veut voir la classe politique s’unir sincèrement et non par hypocrisie, afin de conjuguer des efforts, comme un seul homme et barrer la route aux ennemis du pays.

“Des gens se battent pour se positionner aux prochaines échéances électorales mais pour quel pays ? Sauvons d’abord le pays. Vous voulez diriger quoi, vous voulez diriger qui demain ? Si demain, nous n’avons plus le pays, vous serez ministre, député, sénateur ou président de quel pays ? Vraiment il y a une interpellation collective et que cette fois-ci, ce ne soit pas de l’hypocrisie où les gens parlent pour parler tout simplement”, a-t-il ajouté.

L’interpellation du premier sénateur congolais fait suite aux propos malencontreux du président rwandais, Paul Kagame sur l’appartenance de certaines terres congolaises à son pays le Rwanda.


Allégra Bossay